Depuis quelques années les artistes (et surtout les musiciens et chanteurs) ont vu naître sur le Web un maximum de concours, plateformes de découvertes "nouveaux talents" et autres tremplins. Derrière ce nouvel eldorado médiatique dans lesquels on vous promet la lune (signature en maison de disque, matériel de musique, studio d'enregistrement, concert à l'Olympia et surtout de l'argent, de la reconnaissance et une renommée express) se cache en fait de belles opérations éditoriales et marketing pour des sites de moins en moins soucieux de votre carrière artistique.
Chaque musicien amateur ou professionnel a connu, au moins une fois dans sa vie, l'ambiance des tremplins ou des "radio crochets" comme on disait dans le temps. L'idée : faire découvrir de nouveaux talents potentiels triés sur le volet (ou pas... selon les cas), les mettre en concurrence et laisser décider un jury exempt de tout soupçon. Souvent ça se passe sur scène mais parfois la sélection se fait depuis une maquette (K7 ou CD à l'époque, MP3 de nos jours). De fil en aiguille c'est complètement logique de voir maintenant ces concours se dérouler sur le Net. Des dizaines de sites, de salles de spectacles, de labels, de marques de guitares ou de boissons gazeuses ont ainsi proposé, depuis une dizaine d'années, leur grand concours "nouveau talent de l'année". C'est de là que viennent nos Star Academy et Nouvelle Star préférés !
Mettez vous à la place de l'artiste en herbe, passionné et motivé, qui n'a jamais décroché le moindre rendez-vous en maison de disque (pour rester sur l'exemple de la musique), qui n'intéresse aucun manager, aucun éditeur, aucun tourneur... Il lui reste quoi pour tenter de trouver son public et obtenir enfin un peu de reconnaissance ? Surtout que l'artiste est à la fois rêveur et pas très bosseur, très souvent... Donc ce genre de proposition indécente va forcément l'accrocher. Et voilà notre artiste, talentueux mais méconnu, connecté sur www.zicmeup-tour.com dans l'espoir de tirer son épingle du jeu.
Une fois qu'il a raconté toute sa vie et indiqué ses coordonnées complètes (même le nom de son chien), il peut remplir sa fiche d'artiste. Dans la majorité des cas on va vous demander de citer tous les membres du groupe (avec coordonnées complètes pour chacun - surtout ne pas oublier l'adresse e-mail !), rédiger une biographie et uploader des morceaux originaux et une vidéo live par exemple ou un clip. Du coup plus besoin de voir les groupes sur scène pour les juger et les classer dans le bon tiroir. L'organisateur économise du temps et de l'argent. Il peut donc se permettre de mettre en concurrence plusieurs milliers d'artistes comme c'est souvent le cas sur les plus gros concours. Et c'est autant d'adresses e-mail (à multiplier par 4 ou 5 en moyenne par groupe) à ajouter dans son fichier Newsletter qui ne sera évidemment jamais utilisé par des tiers pour faire du spam ! Un fichier, vous l'aurez compris, hautement qualifié ; qui sera revendu une fortune à des marques ciblant les artistes pour leur vendre les outils dont ils rêvent pour devenir des stars. La boucle est bouclée. Certaines marques achètent aussi ces fichiers car les artistes sont des "leaders d'opinion" (comme on dit dans le jargon du marketing) très recherchés.
Et notre petit artiste ne se rend même pas compte qu'il est un artiste parmi 3278 autres. Tous très motivés ! Statistiquement il a encore moins de chances de gagner que de se faire écouter par un petit label (sa maquette perdue dans une pile de 70 CD à écouter dans la semaine).
Là où c'est fort c'est que, du coup, ces sites Web s'offrent un contenu éditorial (biographies, musiques, vidéos, photos et parfois news) gratuit rédigé par les artistes eux-même. Là où tout site Web paie des journalistes ou des rédacteurs, eux n'ont qu'à réaliser le site et il s'alimente tout seul. Mieux, on vous incite à en faire vous-même la promotion. Et oui ! Logique... Pour gagner le concours il faut à la fois convaincre un jury (hyper objectif vous vous en doutez ! pas du genre à truquer la sélection) mais aussi le public. En effet chaque internaute peut voter pour son artiste préféré. Donc si vous voulez faire votre place au soleil, il va falloir convaincre tous vos potes de venir sur votre page voter pour vous. Et leur dire de le dire à tous leurs potes. Et s'ils peuvent voter chacun plusieurs fois (donc se connecter plusieurs fois sinon ça marche pas) c'est mieux ! C'est ce qu'on appelle du "marketing viral" ! Ni plus ni moins... Et pour les concepteurs du site c'est de la promo 100% gratos très efficace.
Vous commencez donc à réaliser à quel point les initiateurs de ces projets sont malins et intéressés. Pas altruistes ni passionnés de musique, ni assoiffés de nouveaux talents comme certains le prétendent. Partez du principe que leurs intérêts ne sont en aucun cas les votres. Ce ne sont pas des anges, juste des hommes d'affaires comme beaucoup d'autres qui exploitent un filon très profitable à leur business.
Mais attardons nous quelques secondes sur un exemple bien particulier. Revenons sur l'adresse citée plus haut : www.zicmeup-tour.com. Zic Me Up est un site communautaire pour musiciens. Inspiré par le succès (succès relatif si on se place du côté des artistes) de My Major Company, le site qui a dévoilé Grégoire et son tube interplanétaire "Toi + moi + tous les autres tout ça tout ça...", Zic Me Up s'est engouffré dans le filon de la "défense des artistes indépendants qui galèrent". De nombreux sites surfent sur cette tendance et exploitent le rêve et le désarroi des artistes frustrés. Mais Zic Me Up fait très très fort avec leur concours-tremplin Zic Me Up Tour. Explications...
Ce concours adopte un format assez classique. Il faut s'inscrire sur le site, remplir son profil d'artiste de manière très complète (qui sera du coup exposé sur le site Zic Me Up et pas seulement sur le site du concours) et ensuite croiser les doigts pour êtes sélectionné en demi-finale régionale. 50% de la sélection se fait par vote des internautes, pour le reste on s'en remet à l'oreille hautement musicale du jury. Jusqu'ici rien de bien nouveau... Mais là où Zic Me Up se démarque, c'est sur les 2 options proposées pour augmenter votre classement. Habituellement, chaque internaute peut voter une fois par connexion. Si on veut faire le "bourrin" on peut se déconnecter/reconnecter un paquet de fois pour faire grimper le score. Mais c'est long et "chiant"... Alors pour les artistes vraiment motivés et leurs fans les plus tenaces, Zic Me Up a mis en place le "vote boost" et le "vote super boost". Il suffit de cliquer sur ces boutons à côté de la fiche de votre artiste préféré (ou de vous-même si vous êtes artiste) pour améliorer considérablement son classement. Le premier le fera augmenter de 20 points d'un coup, au prix d'un SMS ou code Allopass (environ 2 euros). Le second le boostera de 100 points. Là il faut saisir votre code de carte bleue. Ca ne coûte que 7 euros : bien plus rentable ! C'est bien foutu nan ?
Je vois déjà les artistes balancer un mail à leurs 500 potes (+ Facebook + Twitter + Myspace + Skyblog and co...) en les incitant à vite aller voter pour eux sur Zic Me Up, et donc s'inscrire en tant que fan sans oublier de saisir leur adresse e-mail. "Si possible utilisez plutôt les boutons boost ou superboost SVP ! Ca fera grimper mon score bien plus vite et ça coûte vraiment pas cher ! Si vous m'aimez vraiment prouvez le ;-)". Affligeant... Tout ce business juteux justifié par un nouveau modèle économique révolutionnaire dans une industrie musicale en crise : faites-vous produire par vos fans ! En gros les fans n'achètent plus vos disques ou MP3 mais investissent dans votre projet musical. Ils deviennent producteurs de musique. Révolutionnaire on vous dit ! Et si vous faites n'importe quoi avec leur argent, ou si personne ne vous fait confiance pour autant (finalement vous êtes toujours ce petit artiste amateur inconnu) et bah c'est pas grave : c'était pour la bonne cause ! On voit déjà aussi la petite dérive sociale que cela peut immiscer : seuls les artistes les plus riches pourront tirer leur épingle du jeu. Les autres, les plus modestes, ceux qui n’ont pas d’amis fortunés non plus (ça va souvent ensemble) resteront sur le carreau. C’est moche…
Petit détail amusant : si jamais vous êtes sélectionné pour les demies-finales et donc invité à vous produire live (gratuitement bien entendu) dans une des salles de spectacles partenaire, vous devrez débourser 9 euros. C'est d'abord mesquin pour une si petite somme et finalement, par principe, c'est carrément scandaleux. Un groupe sélectionné dans sa région, qui vit à 100 km du lieu du tremplin live, devra se déplacer avec ses 4 musiciens, chacun avec son instrument, voire avec quelques amplis, pour une journée complète (en prenant un RTT bien souvent). Il faut d'abord faire les balances pour paramétrer les aspects sonores du concert puis attendre longuement et enfin jouer 30 minutes devant le jury et un public trop content de voir un tremplin amateur gratuit. Mais le public va consommer sur place (boissons, vestiaire et autres) et générer des bénéfices que les artistes ne toucheront jamais. Nan, ils préfèrent débourser 9 euros pour vivre leurs rêves.
Un autre exemple insupportable de ce qui se fait de pire en termes de tremplin musical : Fallenfest. L'idée : organiser un festival dans un grand studio d'enregistrement (qui en profite pour faire sa promo, auprès des musiciens) et faire venir des dizaines de groupes amateurs en les incitant à vendre un maximum de préventes (10 euros au lieu de 12-15 sur place) à leurs proches. Si vous ne ramenez personne, personne ne votera pour vous ! Pire il n'y aura personne dans le public... Car les gens de Fallenfest ne communiquent pas sur les présélections. Pas rentable... Donc les artistes, non rémunérés pour leur travail et déplacement, sont bombardés "commerciaux" et vendent leurs propres places de concert. Sans toucher 1 sous dessus... Je crois me souvenir qu'au-delà de 50 préventes vendues, le groupe empoche les préventes suivantes. A votre avis, en moyenne, combien de préventes un groupe amateur avec une petite notoriété sur Paris peut espérer vendre ? Entre 30 et 50 maximum ! C'est bien foutu nan ? Fallenfest fait passer environ 8 groupes par soirée. Ca peut vite devenir très rentable à zéro frais (hors ingé-son)... Et pour ceux qui veulent aller encore plus loin il y a aussi les tremplins qui font payer les droits d'inscription. Le plus connu et décrié : Emergenza. Ces champions internationaux du tremplin pour jeunes artistes demande 50 ou 60 € de frais d'inscription. Je me base sur ce que j'ai pu entendre ou lire sur des forums car le prix n'est pas clairement indiqué sur le site.
Savez-vous ce que ces "artist angels" rétorquent à ce genre de critique ? Ils vous expliquent calmement que c'est aux artistes de faire leur promotion, qu'il faut fédérer son public et qu'on a rien sans rien. Mais alors qui va payer les artistes pour toute cette implication ? Personne... Car c'est comme ça que ce business fonctionne. Les gens jouent avec la passion des artistes, prêts à beaucoup de choses pour se faire connaître et exposer leur talent.
Mais pour faire l'antithèse de cette thèse bien sombre, ajoutons que ce type d'abus n'est pas forcément à généraliser. Certaines associations le font avec un véritable esprit de développement artistique. Mais ces projets, bien souvent financés en partie par l'état, ne sont pas en recherche de bénéfices. Les objectifs n'étant pas les mêmes, le fonctionnement est tout autre. Lorsque vous participez à un concours ou à un tremplin, si vous voulez être sûrs de ne pas engraisser des profiteurs, cherchez les logos partenaires institutionnels type SACEM, ADAMI, des mairies ou comités régionaux... C'est pas forcément un gage de qualité (là aussi le jury est rarement complètement objectif) mais ça limite un peu les risques.
Expositions
Il y a 3 semaines
5 commentaires:
Vous vous trompez sur Fallenfest. Autant sur ZicMeUp et Emergenza ok, mais renseignez-vous plus sur Fallenfest. Inscriptions gratuites, aucune obligation de vente de places (qui sont en vente à la Fnac), ingé, lighteux, backliners tous fournis, de belles salles parisiennes qui suivent (Boule Noire, Trabendo, Divan du Monde, Glaz'art, Elysée Montmartre, Cigale), esprit convivial plutôt d'échange de bons procédés que de tremplin, accompagnement des meilleurs artistes par la suite, des artistes révélés qui marchent (Mary's Dream actuellement)...
Je peux en parler précisément car je manage un groupe qui a participé à Fallenfest (en 2006 je pense ou 2007) et je les ai accompagné sur place aussi...
Maintenant les conditions ont peut-être changé ou peut-être y'a-t-il des imprécisions dans mon récit sur Fallenfest. Peux-tu préciser où j'aurais tort ?
En relisant ton commentaire je vois des remarques qui n'ont rien à voir avec mon paragraphe sur Fallenfest... Même s'il n'est pas payant et qu'il n'y a pas de minimum de préventes à vendre, c'est un tremplin "à la con" non pas tourné vers les artistes et/ou le public mais bien vers Fallenfest lui-même. Rares sont ceux qui sont contents de leur passage à Fallenfest. Peut-être les gagnants évidemment...
Derrière l’étiquette Fallenfest, il y a Capitol Studios Paris qui comme son nom ne l’indique pas est situé à St Ouen à côté d’un immeuble insalubre. Ces studios sont des studios de mastering et d’enregistrement qui ont subit la désaffection des maisons de disques et labels. La crise du disque n’aidant pas, on comprend l’intérêt de ces loueurs d’espace et prestataires de service pour faire rentrer le manque à gagner : le Fallenfest est né.
Comment monter une belle histoire:
Tout d’abord, nous nous attarderons juste une seconde sur le choix de nom de ce dispositif : Fallenfest, une connotation métaleuse-émo pour ce qui forge le fond de commerce des groupes et le fest pour festival alors qu’il s’agit d’un tremplin à l’année et non d’un événement ponctuel.
Avec Fallenfest, nous sommes au cœur du cynisme du milieu musical né d’abord dans les maisons de disques et qui s’étend désormais au milieu du spectacle vivant.
L’idée étant de surfer sur une donnée prophétisée par Andy Warhol: tout le monde aura son quart d’heure de gloire et de rajouter ou est prêt à la mesure de ces moyens à se payer ses minutes de gloire.
Cela se traduit par un calcul sur le volume, la quantité au détriment de la découverte, l’accompagnement, la qualité artistique.
Au final, nous avons le cas général : le parcours des groupes dépend uniquement de leur capacité à faire payer leur public. Pour preuve la typologie du public : des lycéens pour les groupes de teenage rock et les familles des musiciens soit en sommes des personnes déjà conquise et pas de nouveaux champs. Pas de diffusion de leur art, pas de communication ni de promo hormis celle que les groupes pourront faire, pas d’encadrement ou de direction artistique en somme de l’abattage pour cette « Nouvelle star du pauvre » ; pas d’éthique et une belle histoire marketée et vendue qui colle bien à l’époque et à l’attirance vers la starification formatée.
Pour les autres groupes, Fallenfest est dans la liste des tremplins comme Emerganza ou les dispositifs locaux.
Les groupes amateurs se retrouvent dans des studios désuets, dépassés et rêve de jouer dans des salles où ils ont vu leurs idoles musicales : l’illusion se paiera en prévente et durera le temps de 2 ou 3 concerts.
Le comble du cynisme est atteint lorsqu’on comprend que l’équipe semble aussi bercée de ces illusions. Ils sont très jeunes, de bonne foie, généralement stagiaires pour la technique et non professionnels dans la culture ou dans le spectacle vivant : une main d’œuvre corvéable qui ne se plaindra pas puisqu’elle réalise un rêve de papier mâché. Pendant ce temps, la direction, elle, en caresse un tout autre à l’instar de son grand frêre Emerganza : franchiser le système pour le vendre à qui voudra sans avoir à en gérer le déroulement. Nos exploitants de studios se font alors VRP, les masques tombent. Dans leur aigreur ces passionnés d’hier ont tourné le dos à la musique mais s’en défendent car il faut donner le change pour que leur ruse tienne. A la manière des ex babas devenus ultra capitaliste, ils conservent l’habit mais ont troqué leurs idéaux artistiques par avidité. D’ailleurs et c’est l’ultime constat d’échec de ce type de tremplin, les groupes émergents qui se professionnalisent restent très discret sur leur passage et les professionnels de la musique n’y accorde aucune crédibilité.
Comment monter une belle histoire:
Tout d’abord, nous nous attarderons juste une seconde sur le choix de nom de ce dispositif : Fallenfest, une connotation métaleuse-émo pour ce qui forge le fond de commerce des groupes et le fest pour festival alors qu’il s’agit d’un tremplin à l’année et non d’un événement ponctuel.
Avec Fallenfest, nous sommes au cœur du cynisme du milieu musical né d’abord dans les maisons de disques et qui s’étend désormais au milieu du spectacle vivant.
L’idée étant de surfer sur une donnée prophétisée par Andy Warhol: tout le monde aura son quart d’heure de gloire et de rajouter ou est prêt à la mesure de ces moyens à se payer ses minutes de gloire.
Cela se traduit par un calcul sur le volume, la quantité au détriment de la découverte, l’accompagnement, la qualité artistique.
Au final, nous avons le cas général : le parcours des groupes dépend uniquement de leur capacité à faire payer leur public. Pour preuve la typologie du public : des lycéens pour les groupes de teenage rock et les familles des musiciens soit en sommes des personnes déjà conquise et pas de nouveaux champs. Pas de diffusion de leur art, pas de communication ni de promo hormis celle que les groupes pourront faire, pas d’encadrement ou de direction artistique en somme de l’abattage pour cette « Nouvelle star du pauvre » ; pas d’éthique et une belle histoire marketée et vendue qui colle bien à l’époque et à l’attirance vers la starification formatée.
Pour les autres groupes, Fallenfest est dans la liste des tremplins comme Emerganza ou les dispositifs locaux.
Les groupes amateurs se retrouvent dans des studios désuets, dépassés et rêve de jouer dans des salles où ils ont vu leurs idoles musicales : l’illusion se paiera en prévente et durera le temps de 2 ou 3 concerts.
Le comble du cynisme est atteint lorsqu’on comprend que l’équipe semble aussi bercée de ces illusions. Ils sont très jeunes, de bonne foie, généralement stagiaires pour la technique et non professionnels dans la culture ou dans le spectacle vivant : une main d’œuvre corvéable qui ne se plaindra pas puisqu’elle réalise un rêve de papier mâché. Pendant ce temps, la direction, elle, en caresse un tout autre à l’instar de son grand frêre Emerganza : franchiser le système pour le vendre à qui voudra sans avoir à en gérer le déroulement. Nos exploitants de studios se font alors VRP, les masques tombent. Dans leur aigreur ces passionnés d’hier ont tourné le dos à la musique mais s’en défendent car il faut donner le change pour que leur ruse tienne. A la manière des ex babas devenus ultra capitaliste, ils conservent l’habit mais ont troqué leurs idéaux artistiques par avidité. D’ailleurs et c’est l’ultime constat d’échec de ce type de tremplin, les groupes émergents qui se professionnalisent restent très discret sur leur passage et les professionnels de la musique n’y accorde aucune crédibilité.
Aller hop, une petite précision pour le plaisir, les deux fois ou j'ai joué à capitol studio (oui nous avons fait les deux premiers tour la bas... classe), l'ingé son ne devait pas couter bien cher vu que c'était un stagiaire.
Reste le souvenir d'un concert au nouveau casino qui fait passer la pilule.
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