mardi 28 septembre 2010

Sly Johnson live en répétition

Petite session live intimiste dans les studios Smom à Paris, en répétition. Sly Johnson et ses musiciens nous interprètent un des titres les plus forts de son nouvel album : "Hey Mama". Du lourd ! 100% pure Soul Music...



Merci à Rock Trotteur pour cette superbe vidéo.

Allez immédiatement écouter le premier album de Sly Johnson, intitulé "74", sur Deezer
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vendredi 24 septembre 2010

Milk, Coffee and Sugar : la maîtrise du verbe

Découverts au printemps dernier dans le cadre d'un festival pour Amnesty International au Point Ephémère (Paris), Milk, Coffee and Sugar c'est la belle découverte Hip Hop française de cette année.



Quand on vous parle de slam vous pensez forcément à Abd El Malik ou Grands Corps Malade, éventuellement à Saul Williams... Pourtant la scène slam hexagonale existe depuis longtemps même si elle se fait entendre surtout depuis ces gros succès récents. Si MCS s'est construit entre 2009 et 2010, les 2 protagonistes, Gaël Faye et Edgar Sekloka (aka Suga), ne sont pas nés de la dernière pluie. Le premier gagne en 2005 le tournoi officiel de slam de la Ligue des Droits de l'Homme, devant le fameux Grand Corps Malade, tandis que le second publie en 2008 un roman intitulé "Coffee". Leur premier album en commun est sorti en 2004 sous le nom du collectif Chant d'Encre.

Aujourd'hui c'est un album d'une grande qualité que nous propose les deux acolytes. Un album qui sent bon la maîtrise du verbe. Notre culture des mots nationale est enfin mise en valeur dans un groupe Hip Hop. Mieux que Solaar, mieux que les slammeurs grand-public de ces derniers temps, MCS nous délivre des rimes intelligentes, créatives et stylées comme on aimerait en voir plus souvent. Dommage qu'on soit obligé d'en passer obligatoirement par le slam pour se substanter. Mais c'est du très bon slam, accompagné d'instrumentations qui ne sont pas là que pour faire joli. Plus que du slam c'est d'ailleurs bel et bien un album Hip Hop puisque une bonne partie des morceaux sont tout de même rappés, parfois chantés, avec des featurings de Beat Assailant, JR Eakee (bigup !) et Tumi and the Volume.

Mais ce qui frappe le plus à l'écoute de leurs morceaux c'est cet univers mi révolutionnaire mi utopiste qui les inspire, parfois à la limite d'une mélancolie, ni naïve ni défaitiste. De la poésie pure et simple, sur fond de contexte social et politique. Une complexe alchimie qu'ils arrivent à nous faire passer avec beaucoup de classe et d'ironie, un petit sourire en coin.

Plus qu'un disque, Milk Coffee & Sugar c'est aussi une belle formation live. Accompagnés de certains des musiciens d'Electrodeluxe (dont le talentueux Guillaume Poncelet), ils débarquent sur scène avec une forte tendance jazz et soul soutenus par une brochette de choristes expérimentés. Opérationnel...

A découvrir d'urgence sur Myspace et Youtube ou dans le cadre de leur tournée de septembre à décembre.

2 clips très esthétiques sur Youtube : Alien - Je vis

Le myspace de Milk Coffee & Sugar

Leur site officiel
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lundi 20 septembre 2010

Michelangelo Pagnano : bossa emotion

Pur hasard... Petit verre tardif et impromptu dans un bar légèrement excentré d'Oberkampf à Paris : l'Oxyd Bar. Et pure découverte aussi : Michelangelo Pagnano et son trio Bossa Jazz à physionomie variable.

Difficile d'expliquer avec des mots ce qui s'est passé ce soir là sur scène (enfin dans un coin du bar). Un lieu chaleureux et atypique, trois musiciens discrets assis sur de vieilles chaises en bois et une ambiance apaisante entre joie et mélancolie. Un pur moment de musique, tout dans l'émotion. Michelangelo Pagnano à la guitare et au chant (entre Gilberto Gil et Raul Midon), Karten Hochapfel au Violoncelle (un barbu un peu barré venu tout droit du classique) et deux invités : un trompettiste de talent et un chanteur brésilien.

Si vous aimez la bossa jazzy, plutôt instrumentale, riche harmoniquement, mélodiquement et rythmiquement, classieuse et fraîche à la fois, si vous aimez avoir le poil qui s'hérisse, si vous aimez les mélanges étonnants : vous aimerez cette musique.

A découvrir le 25 et 26 septembre à l'Oxyd Bar.


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lundi 13 septembre 2010

Robert Glasper et Chris Dave rénovent le Jazz

Jazz à la Villette ce week-end... Pour les vrais fans il y avait un double concert de Robert Glasper : le samedi au Cabaret Sauvage et le dimanche à la Cité de la Musique. Deux occasions de réaliser que ce pianiste atypique et son batteur indissociable (Chris Dave) sont en train de révolutionner le jazz contemporain. Enfin un peu de sang frais dans cette musique qui a trop souvent tendance à se reposer sur ses acquis.

Pas question d'Electro-Jazz ici, de Hip Hop Jazz à la façon des Roots (en leur temps) ou Hocus Pocus and co... Non ici on parle de vrai Jazz. Pas complètement pur ceci dit, et c'est ce qui fait le charme de cette formule. Robert Glasper et ses acolytes sont visiblement très attachés au Hip Hop et ce qu'il a produit de meilleur : J. Dilla évidemment (producteur Hip Hop de référence décédé il y a peu), A Tribe Called Quest, Slum Village, Pete Rock et j'en passe. Certains fans de Jazz classique doivent halluciner en voyant débarquer ces types sur scène : jeans baggy, grosse baskets brillantes et colorées, casquettes à l'américaine un peu de travers. Je les imagine déjà se demander s'ils ne se sont pas trompés de concert.

Mais dès que les premières notes sortent je pense que tout le monde est rassuré. Nous sommes bien à un concert de Jazz. Du Jazz de haut vol d'ailleurs. Selon certains des critiques les plus acerbes en la matière, Robert Glasper et Chris Dave sont respectivement le pianiste et le batteur Jazz à suivre du moment. Des références... N'oublions pas l'excellent bassiste Derrick Hodge qui accompagne le trio de base intitulé "Robert Glasper's Experiment".

Donc techniquement c'est déjà très très fort. Ca tourne même parfois à la démonstration avec Chris Dave. Deux caisse-claires, parfois 3 baguettes dans les mains : ce type est une machine rythmique. Il joue à une vitesse incroyable et ses improvisations en solo comme ses créations rythmiques sont hallucinantes de feeling, d'ingéniosité, de contrastes (tantôt bourrin tantôt super doux, tantôt ternaire, tantôt complètement arythmique pour un non connaisseur, tantôt purement binaire pour sonner Hip Hop sur quelques mesures). Un fou... Mais un dingue diablement créatif.

Monsieur Glasper c'est encore autre chose. Moins dans la démo technique c'est plutôt dans la nuance qu'on se rend compte de son talent. Déjà je pense qu'on peut maintenant dire qu'il a son propre son : inimitable. Quand Glasper est au piano (ou au Rhodes) on sait que c'est lui. Une espèce de mélange de classique (les harmonies), de Jazz évidemment et une touche de Hip Hop que seuls de vrais connaisseurs sauront détecter tellement c'est planqué. Les accords de "Stakes is High" (Jay Dee / De La Soul) revisités, par exemple, puis une boucle de Slum Village en outro d'un morceau où les solos se sont enchainés sur 32 mesures chacun... Atypique, parfois déroutant...

Au festival Jazz à la Villette, ces extraordinaires musiciens nous ont gratifié samedi soir d'un hommage à Roy Ayers avec l'excellent vibraphoniste Stefon Harris (une découverte !) et Casey Benjamin au saxophone, clavier et vocoder (l'homme à tout faire funky, un sourire toujours scotché aux lèvres). Pete Rock, référence du Hip Hop US, était aussi présent pour ambiancer la salle, jouer quelques boucles et cuts et parfois empoigner le micro pour délivrer quelques phases. Pas vraiment indispensable mais vraiment sympa pour l'ambiance. On a aussi eu le privilège d'accueillir Bilal sur 2-3 morceaux... Mais là : fausse note ! Bilal visiblement défoncé n'a rien produit de bon sur scène. Ce chanteur Soul qui a eu son petit succès lors de la sortie de son superbe premier album a bien failli se ridiculiser sur scène. Dommage... Heureusement ce concert fut malgré tout un gros succès : affluence, ambiance, rappels. C'était mérité. Un vrai bel hommage à Roy Ayers avec une interprétation vraiment inattendue de ses morceaux qui étaient même parfois difficiles à reconnaître. Très très bon !



Le lendemain, à la Cité de la Musique, on retrouve uniquement le trio magique : piano, batterie, basse. Bilal, qui était cette fois prévu sur l'ensemble du set (oh merde !), est absent sur scène... Ouf ! Les 3 musiciens nous jouent leur répertoire habituel : des morceaux des 2 deniers albums de Robert Glasper et des hommages discrets à ses références Hip Hop, Jazz ou Soul. A voir absolument ! Et au milieu du set débarque, nonchalant, apparemment aussi défoncé que la veille, monsieur Bilal, vieux pote de Glasper. Merde... Après un début de morceau en demie-teinte le soulman finit par se réveiller un peu et réussit à pousser sa fameuse voix de tête là où il faut, dans des envolées lyriques un peu étranges mais trippantes. En fait Bilal était là et bien là ! Avec une sensibilité déconcertante... Peut-être moins opé qu'il y a quelques années mais on sent que le talent, sa voix particulière et le feeling ne demandent qu'à s'exprimer, enflammés par les encouragement d'un public ouvert. "Weird" comme on dit là-bas !



Pour conclure sur ce week-end 100% Glasper, une petite note sur le potentiel humoristique du pianiste... En effet Glasper se révèle être super marrant sur scène ! Cette manière de désacraliser le Jazz, à base de gros fous rires entre les morceaux, des introductions au second degré, des immitations de lover ou de jazzman intello relou... Glasper pourrait très bien assumer un one man show : tout seul et sans piano. Petit big-up aussi à Chris Dave qui lui donne souvent la réplique.

C'était long ! Mais vous l'aurez compris il y a beaucoup de choses à dire sur ces artistes. Ils méritent la meilleure carrière qu'il soit car ils font beaucoup beaucoup de bien au Jazz ! Et j'aie envie de dire en conclusion, merci car "Stakes is high!".

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Chris Dave s'apprête à sortir un album fin 2010. A surveiller de près !
Idem pour Derrick Hodge.
Sur ces 2 albums on s'attend évidemment à retrouver Robert Glasper mais on parle aussi de Mos Def, Q-Tip, Common, Me'shell Ndegeocello... Ca sent très très bon tout ça...
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jeudi 9 septembre 2010

SNCF : des minis spectacles flashmob pour leurs clients

Sont créatifs les créatifs en cette rentrée 2010... Encore une campagne virale vraiment bien foutue dont on n'avait pas encore parlé ici. Voilà c'est fait ! On pensait avoir tout vu en matière de flashmob. Comme quoi y'a encore des trucs à faire.

Objectif : mettre en valeur la proximité client à la SCNF, fidéliser et améliorer l'image de marque.

Agence : DDB.


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Nouvelle pub Eram : ca fait plaisir !

Depuis le temps qu'on en avait envie... Une marque mode/textile qui se moque de la mode... Parce qu'il y a matière à se moquer hein ! Mais pas contre pas de surprise quant à la marque qui se trouve derrière cette petite moquerie : Eram. En effet ce n'est pas un coup d'essai puisqu'en 2003 la marque se moquait déjà, moins directement de la mode, en affichant des pubs sans mannequins féminins mais plutôt avec un homme en talon, une autruche en bottes ou une chaise en escarpins. La signature : "Aucun corps de femme n'a été exploité dans cette publicité".

Aujourd'hui Eram récidive en se moquant cette fois de manière bien frontale des clichés de la mode (souvent vérifiés malheureusement). Ca fait plaisir de se dire que certains (rares) annonceurs osent ce genre de choses. C'est l'agence Devarrieuxvillaret qui doit être contente ! Jalousie...


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vendredi 3 septembre 2010

Tippex défend les ours ! Le carton viral du moment

Un très bon exemple de ce qu'il faut faire en manière de création virale (pour la strat ça reste à vérifier) : la dernière campagne de Tippex affichant, en vidéo, la rencontre d'un chasseur et d'un ours. On ne vous en dit pas plus...



On aime l'idée, l'interactivité, le décalage, l'humour, le jeu d'acteur, l'effet visuel en partenariat avec Youtube, le potentiel de buzz évident... Encore un joli coup de Buzzman ! Bravo !
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L'époque où Orangina faisait de bonnes pubs

Rappelez-vous... C'était dans les années 90, entre 94 et 96 je crois... Alain Chabat pour Orangina Classic puis Johan Camitz pour Orangina Rouge réalisent des films pub créatifs, drôles et décalés. C'était la belle époque...

Agence : Young and Rubicam

C'est bien les enfants mais on la refait là, moins crispé !



C'est quoi le texte ? Aaaaaaaaaaaah !



Pourquoi est-il aussi méchant ? Paaaaarcequeuuuuuuu !


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